Les trois pupilles de la nation par Michel Hervoche
« Encore en pyjama, rien dans le ventre, il devait être de bonne heure le matin. on nous embarqua, traumatisés, dans un vieux fourgon de la maréchaussée » A l’âge de 2 ans et demi, retiré de sa famille, le petit Michel a été placé chez une nourrice, veuve de guerre, qui vivait avec sa fille de 13 ans. Il y arrive en 1951 avec ses deux frères : trois petits garçons, séparés de leur grande sœur. Il cherche à comprendre pendant toutes ces années pourquoi il n’a pas de parents, et mille autres questions qui passent dans la tête d’un petit gosse. Lorsque Michel a 11 ans la fratrie est séparée. Il est placé chez une autre nourrice, sans états d’âme, beaucoup moins heureux, l’enfant qu’il est subit de la maltraitance, alors il faut s’endurcir pour vivre, ce petit garçon apprend à se construire et à devenir très fort mentalement.
– Comment raconter son enfance quand elle est ratée au départ ? Bravo à l’auteur, qui ayant écu sous l’autorité de l’Etat (la DASS) a osé dans ce livre… tout nous dire.
– J’ai lu avec une grande attention le livre de Michel Hervoche en 3 jours, tellement son histoire vraie et vécue m’a ramenée en arrière, puisque je suis également Pupille de l’Etat.
– Votre livre m’a beaucoup bouleversée. J’admire votre courage et votre pugnacité.
Cette ouvrage, au-delà du témoignage qu’il apporte sur le parcours triste et chaotique des pupilles de la nation dans les années 50, met également en lumière la capacité que possèdent certains enfants à résister, avancer, se projeter, croire et espérer. Merveilleux exemple de résilience qui réjouirait Boris Cyrulnik.
Les trois pupilles de la nation / Editions Opéra – ISBN : 2353701140 – Sortie novembre 2011